le système mis en place après la Première Guerre mondiale pour administrer les anciens territoires des empires allemand et Ottoman.

Jusqu’à la Première Guerre mondiale, les vainqueurs de la plupart des guerres européennes ont pris le contrôle des territoires conquis comme butin de la victoire. Cela était particulièrement vrai des territoires coloniaux des puissances européennes vaincues, alors que les vainqueurs cherchaient à étendre leurs propres empires. La Première Guerre mondiale a marqué une rupture significative dans cette tradition., Alors que la Grande-Bretagne, la France, l’Italie et le Japon conservaient toujours leurs aspirations impériales, d’autres forces tempèrent ces objectifs. Les États-Unis sont apparus comme une puissance mondiale engagée dans une politique anti-impériale, qui cherchait à prendre en compte les aspirations nationales des peuples autochtones ainsi que les agendas impériaux des vainqueurs. La déclaration pré-armistice du 5 novembre 1918 des Alliés affirmait d’ailleurs que l’annexion de territoires n’était pas leur objectif pour mettre fin à la guerre.

le résultat a été le système de mandat de la Société des Nations, établi par les traités mettant fin à la Première Guerre mondiale., En vertu de ce système, les vainqueurs de la Première Guerre mondiale ont été chargés de gouverner les anciens territoires allemands et Ottomans en tant que mandats de la Ligue. Le but ultime était le développement de chaque mandat vers l’indépendance éventuelle. Cet objectif a été tempéré, diront certains, par le fait que les mandats ont été attribués en tenant pleinement compte des accords publics et secrets conclus pendant la guerre. Pour le Moyen-Orient, L’accord Sykes-Picot de 1916 et la Déclaration Balfour de 1917 ont contribué à structurer la division des territoires ottomans entre la France et la Grande-Bretagne.,

L’Article 22 du Pacte de la Ligue exigeait que les conditions des mandats varient en fonction du caractère de chaque territoire. Il en est résulté la création de trois catégories de mandat. La classe d’Un des mandats ont été ceux provisoirement reconnu comme indépendant jusqu’à ce qu’ils ont su se tenir debout sur leur propre. Les mandats de classe B étaient ceux qui ne pouvaient pas prétendre à l’indépendance et pour lesquels les pouvoirs obligatoires assumaient l’entière responsabilité de l’administration et de la promotion du bien-être matériel et moral des habitants., Les mandats de Classe C étaient ceux dont l’intérêt supérieur devait être servi par l’intégration dans les territoires du pouvoir obligatoire, en tenant dûment compte des intérêts des habitants.

Les territoires ottomans au Moyen-Orient sont devenus des mandats de classe A. Sur la base des accords de la Première Guerre mondiale, La Grande-Bretagne a reçu la responsabilité de l’Irak et de la Palestine (plus tard la Palestine et la Transjordanie); la France a obtenu la Syrie (plus tard la Syrie et le Liban)., Ceux-ci devaient être supervisés par la Commission des mandats permanents composée à l’origine de membres originaires de Belgique, de Grande-Bretagne, des Pays-bas, de France, D’Italie, du Japon, du Portugal, d’Espagne et de Suède, auxquels s’ajoutaient par la suite des représentants de la Suisse et de l’Allemagne, et un représentant de la Norvège prenant la place du représentant Suédois. Bien que les pouvoirs non obligatoires constituaient une majorité, la commission n’a jamais suivi une politique agressive contre les intérêts des pouvoirs obligatoires., Cela s’est manifesté par le fait que la Grande-Bretagne et la France ont restructuré leurs mandats au moment où le système formel est entré en place en 1924. La Grande-Bretagne a divisé le mandat palestinien en Palestine et en Transjordanie, donnant un rôle spécial au fils de Sharif Husayn, Abdullah, en tant qu’émir de Transjordanie pour dissuader sa poursuite des objectifs territoriaux en Syrie., La France a divisé son mandat en Syrie en Syrie et au Liban pour renforcer la position des chrétiens Uniates au Liban et dans le cadre de sa stratégie globale de parrainage des différends communautaires pour consolider sa position d’arbitre éventuel de tous les différends dans la région. Le mandat britannique pour l’Iraq est resté intact, malgré le fait que la diversité de sa population invite à des divisions similaires.

bien que peu l’auraient prédit au début des années 1920, tous les mandats de catégorie A ont atteint l’indépendance comme prévu dans les conditions des mandats., Le premier était L’Irak en 1932, bien que la Grande-Bretagne ait conservé d’importantes concessions diplomatiques et militaires. La Syrie et le Liban ont suivi en 1941 alors que la Seconde Guerre mondiale commençait. En mars 1946, juste avant la dissolution officielle de la Société des Nations et le transfert de ses biens aux Nations Unies, le Traité de Londres accorde l’indépendance à la Transjordanie en tant que Royaume hachémite de Jordanie. Seule la Palestine a été laissée aux Nations Unies dans le cadre de son programme de tutelle, et en 1947, La Grande-Bretagne a présenté ce problème épineux à l’Assemblée Générale des Nations unies pour résolution., Le résultat a été l’approbation d’un plan pour la partition de la Palestine en deux états arabes et Juifs et une ville internationale de Jérusalem. Les événements ultérieurs ont empêché la mise en œuvre de ce plan, mais depuis 1949, Israël est membre des Nations unies.

Voir aussiquatre déclarations (1917);accord sykes–picot (1916).

Bibliographie

Lenczowski, George. Le Moyen-Orient dans les affaires du monde, 4ème édition. Ithaca, new york, Cornell University Press, 1980.

Walters, F. P. Une histoire de la Société des Nations. Londres et New York: Oxford University Press, 1952.,

daniel e. spector

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